Passion D.O

Passions Danse Orientale

Hello 🙂

En cette journée Internationale des Droits de la Femme je me suis dit qu’il était temps de poster mon article sur ma passion dévorante pour la Danse Orientale (ou Bellydance, mais par pitié surtout pas danse du ventre).

Je vous avais, il y a a quelques temps demandé, via ma page facebook et mon compte instagram, si vous aviez des questions sur ce petit monde. Pour être honnête vous avez été plutôt frileux (ou alors je n’ai que des expert en D.O dans mes followers) et une seule question m’a été posée. Question à laquelle je répondrai avec plaisir dans cet article.

En 2 mots, qu’est ce que la danse orientale et ma rencontre avec cet art :

Je ne vais pas vous bassiner avec les origines (parfois plus ou moins floues et controversées) de cette danse, mais pour résumer je vais vous parler de danse orientale Égyptienne et de mon quotidien d’élève, de danseuse, de femme et de passionnée.

Par pitié, on arrête les « c’est ta chanson » dès qu’Alabina retenti à l’anniversaire de tata Paulette.

Comme je le disais donc, danse Égyptienne, avec ses codes et ses folklores. Au risque d’en décevoir certains (et étonner d’autres) nous ne nous contentons pas de nous trémousser (plus ou moins en rythme) pendant que vous vous délectez d’un bon couscous (OK le cliché à 2 balles).

J’ai découvert cette danse il y a 11 ans maintenant, lors du spectacle de fin d’année de mon ancienne école de danse (la Maison de la Danse d’Istres pour ne pas la nommer) après de nombreuses années de modern-jazz. Pendant 1 an ou 2 je jonglais entre les deux disciplines, mais il a fallu se rendre à l’évidence, même si j’aimais beaucoup le Jazz, lui ne m’aimais pas vraiment et je m’épanouissais beaucoup plus en Danse Orientale.

Pourquoi ?

Et bien parce que la D.O se fiche totalement que l’on soit grande ou petite, grosse ou maigre, brune ou blonde … C’est la danse de toutes les femmes. Parce qu’on y retrouve les codes et les exercices communs a toutes les disciplines (gainage, équilibres, posture, maintien…) mais on apprend aussi à apprivoiser son image dans le miroir, à s’apprivoiser soi-même. Je ne saurai expliquer le pourquoi du comment, mais c’est comme ça, une évidence.

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avec Lucie et Justine

Un monde de préjugés…

Mais ce qui était une évidence pour moi était loin de l’être pour tout le monde. Vous ne me connaissez peut-être pas encore suffisamment, mais mon tempérament passionné et excessif enthousiaste me pousse à partager mes trouvailles et mes découvertes. Alors bon je vous passe les détails agréables et charmants de « ah ta danse d’arabes… » et on va en venir directement au « ta danse de femmes de harem » (oui oui je reste polie et courtoise parce que ce ne sont pas vraiment les termes employés). Je dois dire que ça fait mal a entendre, parce que moi je la connais la vérité, je sais ce qu’il se passe en cours, je sais qu’on bosse dur, et qu’on est pas toujours le nombril à l’air.

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Merci à notre photographe Richard Guérin de nous accompagner en spectacle comme en studio

Le premier qui me dit qu’on est sexy et sensuelles là-dedans va falloir qu’il m’explique : 

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avec les copines de cours, lors de notre spectacle 2014. Chorégraphie (by Yaël Zarca) folklore Felahi (danse des paysannes.

Mais passé la surprise de ne pouvoir partager ça avec mon entourage, je me suis aperçue que j’avais autour de moi une vraie communauté. Certes ce n’est pas le monde des Bisounours (surtout quand on commence à mettre le nez dans les concours et autres festivals), mais en cours et en stages je me suis fait de vraies amies, que ce soit dans le sud, à Paris ou ailleurs en France car les passionnées bougent.

D’ailleurs la fameuse Justine à l’origine de ce blog, vous croyez que je l’ai rencontré comment ?

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J’ai rencontré en 11 ans des danseuses (et des danseurs) extraordinaires, généreux, drôles (ou moins drôles), j’ai participé à des évènements incroyables, j’ai voyagé (Nantes, Bassin d’Arcachon, Montpellier, Bonnières-sur-Seine…), j’ai parlé anglais, apprit quelques mots d’arabe, j’ai passé des heures et des heures à danser, à rire, à pleurer parfois aussi…

J’ai créé des chorégraphies… Pas toujours réussies, mais qui m’ont poussé à me surpasser et parfois à chercher des choses enfouie profondément… J’ai pu notamment danser sur la mythique scène du Gymnase à Paris (Bina si tu passe par là, encore merci !!)

 

Comme beaucoup j’imagine que vous vous dîtes que je n’ai « pas la tête de l’emploi », et cela rejoint la question qui m’a été posée « faut-il des prédispositions pour pratiquer cette danse« .

La seule prédisposition qu’il faille c’est un amour de la danse ! Le reste s’apprend. Attention, je ne dis pas que c’est facile, et j’en ai vu abandonner dès la première année parce qu’elles s’imaginaient savoir trembler dès les premiers cours. Comme pour toutes les autres danses il faut prendre conscience de son corps, des muscles à solliciter, de quelle partie mobiliser pour tel et tel mouvement… Beaucoup de nuances musculaires et techniques (par exemple entre les vibrations et les tremblements)… Apprendre les différents rythmes (le livret pédagogique de Yaël Zarca et Amar Chaoui peut sauver des yeux et des oreilles), les différents folklores (et non mesdemoiselles, la danse orientale ce n’est pas apprendre à se trémousser comme Shakira).

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« Bent el Balad » le repos de la guerrière Saïdi (folklore de la région du Saïd, Haute-Egypte)

« Mais moi je suis maghrébine/orientale et je sais danser parce que je danse au mariage de tata Paulette » (encore elle ???) ?

Alors n’étant pas prof moi-même, je ne fais que rapporter ce que j’entends de mes amies professeur de danse, mais il paraît que c’est un argument utilisé pour zapper le niveau débutant…

Mais est-ce que sous prétexte d’être françaises on passe directement l’audition danseuse étoile de l’Opéra de Paris parce qu’on s’est trémoussées 3/4 fois sur Claude François  ? (Cloclo si tu me lis…). Comme partout il y a des bases, une technique, un parcours obligatoire peut-importe son âge ou ses origines.

 Bon et ton rapport avec la journée Internationale des Droits des Femmes il est où ?

Mais j’y viens…

Comment parler de danse Égyptienne, dans mon beau studio de danse parisien, avec mes beaux costumes pailletés et des fous rires avec mes copines sans parler des deux professeurs principaux qui ont guidé ces 11 années, et surtout sans parler de la condition des danseuses et des femmes en Égypte (j’en parle un peu dans mon Top 10 livres au travers de Ma liberté de danser de Dina).

Alors je voudrais rendre hommage à Jocelyne Gouardo (Istres) et Yaël Zarca (Paris) qui se battent depuis des années pour enseigner, pour transmettre amour et respect de cette danse à travers le monde. Pour leur patience et leur dévouement. Pour l’exemple qu’elles donnent à travers leur implication, leurs évènements, leur vie de femme, leur générosité, leur tolérance et leur grain de folie.

Je voulais aussi rendre hommage à toutes les danseuses qui se battent pour danser, pour disposer librement de leur corps et de leur esprit, à toutes ces femmes qu’on veut faire taire et à celles qui se battent pour qu’elles puissent parler…

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bien entourée de Fériel Rodriguez (Nantes) et Yaël Zarca (Paris)

Parce que dans mon monde de danse à moi une juive a épousé un musulman, une musulmane a épousé un chrétien libanais et que ces évènements ont été accueillis avec joie et bienveillance…

Et dans mon monde à moi, je danse pour qu’un jour, nous n’ayons plus besoin de célébrer la journée Internationale des Droits de la Femme…

 

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Pasino d’Arcachon invitée par Stéphanie LD

 

 

 

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