» Elles sont belles tes photos, c’est quoi ton appareil ? »
« nan mais normal que tes photos soient belles t’as vu ton appareil photo ! »
Quel photographe amateur (ou pro d’ailleurs) n’a jamais entendu ça ?
Et surtout qui n’a pas eu envie de tuer quelqu’un à coups de figues en entendant ça ?
Tu te casses la tête à dégoter des cours de photo, des conseils, tu mets en application une cinquantaine des trucs et astuces… Tu tries plus de 18.000 photos pour en sauver 5…
Tu as ta propre vision du monde, des modèles et des sujets de dingue… mais non, c’est uniquement grâce à ton appareil photo que tes photos sont belles…
Une photo floue, même avec l’appareil photo le plus performant du monde, reste une photo floue !!!
Une photo sans intérêt, reste sans intérêt quel que soit le matos utilisé ! (bon je vous l’accorde une photo géniale cramée, reste cramée).
Je ne vais pas vous cacher qu’investir dans un reflex m’a changé la vie, et ma façon de faire des photos.
Mon amour pour la photo ne date pas d’hier, vous le savez maintenant.
Depuis 2009, je trimballe mon appareil photo partout, de spectacles de danse en repas de famille et le jour, où mon bridge m’a fait un petit arrêt cardiaque (et moi avec, c’est là que j’ai compris l’importance de cet objet dans ma vie, je me sentais nue, et inutile (enfin ça c’est récurent chez moi) ; qu’il a dû repartir à Londres pour se faire examiner, ça a tout de même été le mois le plus long de ma vie.
Petit à petit on s’est apprivoisé, on a laissé tomber le mode tout automatique et la photo souvenir pour utiliser la bête comme il se doit et en pleine conscience : vitesse, ouverture, discussions animées avec les copains qui ont un reflex, j’étais avide d’apprendre pleins de choses et d’obtenir enfin les images que j’avais en tête… nous sommes en juin 2015.
Je prends goût à la photo de scène, aux moments volés, aux portraits… J’ai toujours préféré photographier du vivant, des humains et des émotions plutôt que des paysages…
Puis il a vieillit, m’a montré ses faiblesse, le boîtier ralentissait, la mise au point se fait hasardeuse, beaucoup de bruit (pour rien), je ne pouvais pas interchanger les objectifs (même si avec le recul le zoom allait beaucoup plus loin que mon 18-200 actuel – vous voyez que le reflex c’est pas forcément mieux), et je ne trouvais pas grand chose sur Internet pour faire évoluer ma photographie au Bridge.
Mais c’est surtout la lenteur de la mise au point et du déclencheur qui me frustraient le plus.
Il était temps de changer. Mais vous savez déjà tout ça !
Mais je me suis vite aperçue, oh je lis la déception dans vos regards, que mes photos ne devenaient pas nette et bien cadrées comme par magie, c’était même tout l’inverse. J’ai un sacré paquet de déchets, merci le mode rafale.
Je repartais de zéro. J’avais l’impression de m’être trompée et j’avais envie de retrouver mon fils (les habitudes c’est mal).
Les collimateurs perturbaient mes mises au point. Il y a un décalage de champ entre ce que l’on voit dans le viseur et la photo finale , donc au début, le temps que je m’en aperçoive, et que mon cerveau fasse la conversion tout seul, mes photos étaient d’un cadrage, très… personnel (bon ça m’arrive encore, surtout sur des sujets en mouvements).
A vitesse et scène égales je n’avais pas le même rendu entre le Bridge et le reflex, j’apprenais réellement l’ouverture… il a fallu prendre de nouveaux repères.
Et puis la différence notable entre le résultat sur l’écran LCD et le moment où tu passes sur PC, on en parle ?!
Par exemple :
La première photo (hors déco intérieure de mon appart) que j’ai fait au reflex est cette photo de ma filleule.
A première vue elle ne semble pas ratée, le cadrage est pas trop mal, la luminosité était suffisante, elle posait, j’étais stable, mais…
La mise au point s’est faite dans ses cheveux, sur le bas de sa queue de cheval, si vous regardez attentivement, vous verrez que cet endroit est plus net que le reste, et surtout que ses yeux…
(enfin, je n’ai pas maîtrisé la mise au point et je l’ai laissé la faire dans les cheveux, parce que première nouvelle, que vous le vouliez ou non, que ça m’arrange ou pas, l’appareil photo fait exactement ce que je lui dis de faire, contrairement aux modèles haha) :
le regard est flou et donc photo « ratée » !
Alors que cette photo, qui semble à première vue réussie (pour un œil novice, et qui a été appréciée et dédicassée par le monsieur en question #instantfierté) a été prise avec mon Bridge, en conditions « concert » donc assez difficiles, mais suffisamment bonnes pour que je trouve le bon réglage :
Vous avez donc la preuve A + B que le matériel ne fait pas tout. Sa maîtrise et les conditions de prise de vue comptent beaucoup.
En faible luminosité, la sensibilité ISO ( Plus le nombre ISO est élevé, plus le capteur de votre appareil numérique est sensible à la lumière. Et inversement.)* joue beaucoup, autant mon reflex est magique en conditions idéales, autant trop de noir tue le noir et surtout bonjour le grain et le bruit si je veux compenser, c’est là que rentre en ligne de compte le choix du boîtier (et donc son prix) je vous l’accorde, mais pour de belles photos de l’anniversaire de Tata Paulette, le 20 août à 13h14, on s’en fiche un peu de la sensibilité ISO (un peu j’ai dit, pas taper les photographes) .
Et votre œil aussi fait une partie du job, votre façon de voir le monde, de voir les gens…
Et dites vous que quel que soit votre matériel, dans un an ou deux (dans mon cas on est passé sur du « un mois ou deux »), des photos que vous adoriez se retrouveront à la corbeille parce que en fait : « mais comment j’ai pu garder cette horreur »… et oui, notre talent évolue avec le temps, notre technique s’affine, notre regard s’affute et nos disques durs respirent !
Il y a du beau partout, à vous de le débusquer et que ce soit avec un smartphone ou le plus bel appareil du monde, je suis sûre que vous saurez nous le partager.
N’hésitez pas à farfouiller dans les livres, sur internet, un peu partout, pour glaner des conseils, des définitions, des exemples, des petits exercices… mais ne faites pas comme moi, ne frôlez pas l’indigestion technique, au risque d’être découragés devant la foule de choses à savoir…
Prenez votre appareil et tentez de mettre en pratique les bases, tout en exerçant votre œil et votre cœur ! « Pourquoi je veux faire cette photo ? »
*j’essaierai de vous expliquer au fil des articles, avec mes mots, la vitesse, l’ouverture, les ISO, tout ça tout, ça et surtout à quel moment je m’en sers…
Et le prochain qui me dit qu’il suffit de dépenser 1.200 euros dans un appareil pour faire une belle photo je lui envoie mon Flamant Rose pour lui régler son compte…
En attendant je vous embrasse fort mes Paillettes et vous retrouve très vite pour de nouvelles aventures !
la petite demoiselle est superbement prise en photo.
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Et oui ! Un bon voire très bon appareil ne garantit pas de belles photos : j’en sais quelque chose 😜😂
Moi j’aime beaucoup les portraits mais aussi la nature et l’infiniment petit … quelle galère !!!!
Du coup, je vais prendre des cours 😉
Hâte de voir tes photos 😘
Gros bisous 😘
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