ou comment un spectacle d’illusion et un livre arrivent à te bouleverser et à te reconnecter avec toi même !
« Je pense trop, comment canaliser ce mental envahissant » de Christel Petitcollin.
Luc Langevin, notre cousin canadien, illusionniste et grand magicien (après avoir vu son spectacle, on peut même dire un des plus grands).
A priori aucun rapport entre les deux. Si ce n’est moi.
Bon tu me vois arriver de loin, avec ma mi-critique, mi-questionnement philosophique ?
Mais quand je vous dit que tout est lié…
Je ne suis pas très présente ici ces derniers temps. Non pas que je n’ai plus d’idées, non pas que je n’aime plus écrire… Au contraire. J’ai pleins d’idées, pleins de brouillons…
Trop peut-être. Et ça m’étouffe. Parce qu’au moment où j’ai mes idées, je n’ai pas toujours le temps, ni les moyens techniques de les réaliser.
Oui, une idée de shooting quand t’es au bureau c’est pas facile.
Écrire un article dans le métro non plus…
J’ai des notes, des mémos, des photos à récupérer un peu partout, un travail, un appartement, des amis, une famille, un blog, un Instagram (heureusement,j’ai déserté Facebook dès le premier samedi jaune).
Un peu comme tout le monde j’aimerais des journées de 48 heures pour pouvoir tout faire. Je n’avais même plus la tête à sortir, et je ne prenais plus le temps d’aller au sport…
Je suis encore partie dans un contrôle total et optimisation de mon temps, de mon argent, de mes biens (souvenez-vous de mon désencombrement… Je n’ai pas arrêté, loin de là, chaque jour un objet, un papier, un flacon vide, une fringue sort de chez moi.)
J’en ai profité pour reprendre mon budget en main aussi, et forcément, quand on me connaît 5 minutes, on sait que chaque nouvelle lubie vire à l’obsessionnel.
Je me documente, je fouine, je digresse un peu comme en ce moment …
Et puis on m’a conseillé un livre « Je pense trop, comment canaliser ce mental envahissant ». (le titre d’ailleurs ne rend pas justice au contenu. C’est un véritable mode d’emploi de mon cerveau).
Ce livre parle surtout de ce qu’on appelle les « surefficients » (d’ailleurs « on » aime pas trop l’idée qu’on soit un peu plus intelligent, « on » préfère dire qu’on a une intelligence différente).
Et je me suis déculpabilisée. J’ai appris pleins de choses sur moi. Et si le sujet vous parle je vous invite vraiment à attraper ce bouquin…
Je me suis reconnue dans des mots qui n’avait pas été écrits pour moi personnellement, puisque je ne connais pas l’auteur, mais qui correspondaient à mon fonctionnement.
Je me suis revue grandir au fil des pages.
Ma vie se déroulait sous mes yeux. Les musiques qu’on reconnait dès les premières secondes. Les choses anodines pour nous, que d’autres ont plus de mal à débusquer. Les digressions (tiens, tiens). Les recherches sur les sujets qui nous intéressent… Les difficultés émotionnelles et relationnelles… Ce moment gênant où tu ne te sens pas à ta place au milieu d’un groupe et que ton esprit vagabonde un peu ailleurs, en se demandant vraiment ce qu’il fiche ici…
Bref. J’ai décidé après ça de m’adresser à Baby Moi. C’est qu’on a pas toujours été très copines toutes les deux. J’ai d’abord fait ça en privé. Puis après je vous ai collé ça sur Instagram.
Oui oui cette petite chose qui m’a volé à vous mes chères Paillettes gourmandes de mes aventures ubuesques !
On m’a tellement dit ces derniers temps que cette application était importante pour la visibilité, que j’en avais oublié que j’adorais avant tout écrire.
Puis pour être honnête je peux plus voir ma trombine en peinture photo ! Trop de « Je » tue le « Je ». Et sur Instagram, on sait bien que c’est celui qui triche qui gagne au jeu du « Je ». (de rien c’est cadeau.)
Alors j’ai écris des légendes plus longues. Mais très très très peu les lisaient. J’ai été frustrée, je le suis toujours. Le manque de bébé blog se faisait sentir, mais je n’osais pas revenir. La peur sûrement de ‘navoir manqué à personne. Le sentiment de faire tout ça pour rien.
Fichu syndrome de l’imposteur. Mais j’apprends à laisser les gens croire ce qu’ils veulent de moi, même le bien !
Et quel est donc le rapport avec Luc Langevin ?!
Au milieu de tout ça, une invitation. La première parisienne du nouveau spectacle de Luc Langevin, illustre illusionniste, bien connu des téléspectateurs (si TF1 et France 2 sont enfin d’accord Michel Drucker et Arthur (qui s’est téléporté sous nos yeux ébahis) disent qu’il est génial c’est qu’il doit y avoir du vrai). Puis en plus c’est au Casino de Paris, et le Casino de Paris c’est la maison.
Honte à moi je n’avais jamais vu son précédent spectacle et je ne regarde pas la TV.
J’aime le mentalisme, j’aime la magie, j’aime le spectacle, on me le vend bien. J’y vais.
Décor rétro, voix qui vient de nulle part. On est dans l’ambiance. Il lit dans nos pensées avant même d’apparaître sur scène.
D’un côté les cartésiens, de l’autre les artistes. Devinez où je me trouve ? Bref, lui aussi, il me connaît déjà alors que je ne l’ai jamais vu de ma vie !!!
De fausses pistes en explications rationnelles, il nous prouve que les prédictions peuvent être déjouées. Que tout le monde peut lire dans les pensées.
Il joue avec l’enfant qu’il était, l’adulte qu’il est devenu. Avec les enfants qu’on était, et les adultes que nous tentons de devenir sommes devenus.
De fil en aiguille on comprend où il veut en venir. On comprend que tout est lié.
Comme dans la vie en fait. Comme dans ma vie.
La téléportation existe. Il nous le prouve. Les objets perdus réapparaissent des années après pendant que ceux du présent disparaissent sous tes yeux… D’ailleurs si Monsieur Langevin peut faire un miracle pour ma dignité 🤣🤣
Tout s’enchaîne, tout est fluide. Un petit garçon monte sur scène et fait fondre toute la salle. Car oui, chers parents, il n’y a pas de gros mots, il n’y a pas de vulgarité, il n’y a pas de sujet sensible, il n’y a pas de gens tout nu… Vous pouvez-donc emmener sans danger vos bambins voir cette poésie.
Il arrive à un moment donné on ne regarde plus un spectacle, on regarde de la poésie. Jeux d’ombres et de lumière, nouvelles technologies, écrans. On est loin de l’assistante, sa robe à paillettes, la baguette magique et le lapin qui sort du chapeau.
Le style est renouvelé et il n’y a aucun temps mort. Chaque micro seconde à son importance. C’est d’ailleurs là que tu te rends compte que tu n’est pas du tout attentif en fait !
Mais je m’en fou, je ne veux pas comprendre, je ne cherche pas à comprendre. Laissez-moi croire aux Licornes jusqu’au bout !
Et quand d’un coup, sans crier garde. Surtout un jour comme ce 21 mars, où nous célébrions la différence en portant 2 chaussettes différentes (ce en quoi ça n’a pas différé des autres jours me concernant… #coupable). Il s’adresse à l’enfant qu’il était.
Ce même enfant avec lequel il a joué en début de spectacle. Et il lui dit que ce n’est pas grave d’être différent des autres enfants. Que ce n’est pas grave d’avoir des rêves. Qu’il ne faut pas écouter les gens qui pensent savoir ce qui est bon pour nous.
Que ses différences deviendront une chance (de rien pour JJG en tête), que ses rêves deviendront sa réalité ! (j’ai même envie de rajouter, ne t’en fais pas Baby Luc, tu es juste doté d’une intelligence différente. Un peu plus développée que la moyenne.)
Il cite l’Alchimiste. Mon livre préféré. Il cite Léonard Cohen. Le chanteur préféré de Lila, qui m’accompagnait ce soir là.
On se dit que c’est normal. Après un show aussi intense, il nous connaît bien maintenant.
Si on m’avait dit que je pleurerai devant un spectacle de « magie »…
« Si vos plus grands rêves vous semblent inatteignables, croyez-moi ce n’est qu’une illusion. »
– Luc Langevin
Tout est lié, et ça, ça n’est pas une illusion. Quand tu es à la bonne place, au bon moment, tu le sais. Tu le vis. Tu le savoures.
Si j’ai réussi à piquer ta curiosité, clique ici !
Et puis maintenant que j’ai retrouvé le chemin de bébé blog, j’ai bien envie de terminer tous ces brouillons qui attendent sagement que je m’occupe d’eux !
Vous en dites quoi vous ?
Pas mal 🙂 sisi
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Bon retour ici 🙂
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