Com'Sissi

Après tout ce temps … Toujours

Revenir ici, l’air de rien, sans tout vous raconter ?

Je pourrais.

Mais, est-ce que vous n’auriez pas été frustrés ?

Sûrement.

Depuis mon dernier article, ma vie n’est littéralement plus la même.

Bon, j’ai toujours mes cheveux rouges, des tatouages et le Gremlins qui danse la Lambada, mais…

Je ne suis plus parisienne. Je ne suis plus célibataire. Je n’ai plus 30 ans. Je ne suis plus dans le tourisme.

Tout a commencé, comme pour beaucoup d’entre nous, par le Covid, tu sais cette petite chose, si petite qu’on la voit pas, mais qui a paralysé la Terre entière.

J’ai fui Paris, pas au moment de l’annonce non, 48h avant, prise de panique. J’ai embarqué un pull de Noël, un maillot, j’ai coupé l’électricité de mon studio (oui oui avec toute la bouffe dans le frigo – maman tu as le droit de rire).

Pour replanter le contexte (en rapide hein je sais que tu n’as pas envie de te remémorer cette douce période) je travaillais comme tu le sais (ou pas) dans le tourisme, nos voisins belges, espagnols, italiens, tous étaient confinés et annulaient leurs réservations, le président devait parler quelques jours plus tard, les écoles fermaient le lundi, nous étions le vendredi 13 mars.

Notre direction nous demande « qui veut être en chômage partiel en même temps que les jeunes parents » ? on était quelques volontaires…

Les trajets en métro devenaient de plus en plus anxiogène et fallait pas être Einstein pour comprendre que le confinement nous pendait au nez.

Le dimanche. SMS du boulot. Fermeture entreprise jusqu’au mercredi inclus. Rapide discussion avec ma mère, je plie mes bagages et je déménage. Enfin au départ juste le temps du confinement.

Je te passe les détails de mon exode (oui oui c’était un exode) en train et me voila confinée dans le doux foyer de papa /maman.

Je dois dire que j’ai vécu ma meilleure vie (une fois que j’ai arrêté de regarder les infos) et que cela a été le point de départ de tout ce qui a suivi…

M’imaginer confinée dans 19m2, mon boulot ou je végétais qui ne m’épanouissait guère, il faut l’avouer, et Paris qui avait beaucoup changé depuis les derniers évènements (de l’époque) ont eu raison de mon amour pour la ville Lumière.

Faut dire qu’on venait de s’enquiller les attentats, les gilets jaunes et juste avant le Coco, la grève RATP/ SNCF de décembre 2019. J’étais épuisée et je ne m’en rendais même plus compte.

En une nuit, l’idée folle de revenir vivre ici (comprendre « Mon Sud ») a germé, mais pas doucement, de façon réfléchie et ordonnée, noooooon…. façon moi, d’un coup et il faut que ça saute.

Mais il y avait aussi tout le reste. Le théâtre, les copines, les spectacles, la vie à 1.000 à l’heure que j’affectionnais tant.

Longues discussions avec maman , petit côté terre à terre de papa : ok mais seulement si tu trouves un boulot, on planifie doucement les choses et la décision était prise. 3h de TGV ce n’est rien, Mon Paris n’est pas si loin.

Ma sensation d’échec s’envole, c’est décidé, je ne garde que les bons côtés.

La réalité me rattrape bien vite. Mois de juin je repars en urgence bosser, à Paris. Grosse déprime, crise d’angoisse devant le métro.

Je fais des pieds et des mains, je tiens le choc quelques semaines et miracle ma direction (de l’époque) me remets en chômage partiel pour durée indéterminée, le temps de mon déménagement.

Je ne suis pas sure que ce soit ça que mon père entendait par « seulement si tu as un boulot » mais ça fonctionne, officiellement je suis toujours en CDI.

Je profite de mes derniers jours sur Paris, nous sommes début septembre, il fait doux, les frontières ne sont pas encore ouvertes, la ville est déserte. C’est à la fois grisant et terriblement flippant. Comme un air de fin du monde, de fin de livre.

Je tourne la page, je monte dans le train, le camion avec mes affaires lui, arrivera demain.

19 octobre. Je commence mon nouveau travail. Fini les trajets interminables, je suis a 10 mn de mon travail. Je passe ma période d’essai dans ma chambre d’ado, puis j’emménage dans mon petit cocon de 38m2, avec balcon s’il vous plait.

C’est aussi au travail que je rencontre, il y a 15 mois, l’Amoureux, mon Huître (il aime pas quand je dis que c’est une perle). Vous qui avez suivi mes tribulations de célibataire désabusée, vous vous doutez bien que je savoure chaque instant. Encore plus depuis que nous avons emménagé ensemble… Grande première pour moi... Et puis un bonheur n’arrivant jamais seul, Monsieur n’est pas entré dans mon cœur tout seul, il a embarqué avec lui ses deux petites princesses N (10 ans) et R (presque 5 ans).

Mais qu’est ce que je vais bien pouvoir vous raconter maintenant ??? Les spectacles sont bien loin, ma vie de Bridget Bradshaw est entre parenthèse pour je l’espère un très long moment…

En tous cas l’envie de revenir ici est forte depuis quelques temps, mais les circonstances ne s’y prêtaient guère… Et puis après la flemme a pris le dessus … Et puis j’ai de nouveau envie… Alors on verra bien si je m’y tiens, mais en tous cas je ne pouvais pas revenir comme ça, sans vous expliquer le pourquoi du comment du quoi qu’est-ce !

Bref j’ai 35 ans et je suis de retour
by Ludovic Garcia

Et vous mes Paillettes ?

Quoi de neuf (ou de moins neuf hein, on a 2 ans à rattraper) dans vos douces vies ? Et qu’avez vous envie de retrouver par ici ?

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1 réflexion au sujet de “Après tout ce temps … Toujours”

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